Luxembourg's Le Jeudi has invited me to contribute for their weekly section "Carte postale du printemps arabe" that attracts young Arabs to write postcards about what is going in their country in relation to the Arab Spring. My postcard was about the Bidun (Stateless) of Kuwait and below you can read it in French:
Imaginez l'espace d'une minute que vous n'avez pas de droit de disposer d'un document attestant de votre naissance, votre décès, votre mariage ou votre divorce. Imaginez que votre père a sacrifié sa vie pour la liberation de votre pays, mais que vous n'êtes pas reconnu dans ce pays.
Imaginez que l'on vous considère comme "illégal" et apatride dans le pays même où vous et votre famille évoluez depuis trois générations. Imaginez que vous n'avez aucun accès à l'enseignement officiel public, aucun accès à aux soins médicaux, aucun accès à l'emploi.
Imaginez que vous n'avez pas de passeport, de carte d'identité ou de permis de conduire. Pouvez-vous imaginer que tout ceci vous arrive mais que
personne ne peut vous l'expliquer?
C'est précisément cela qu'être bidun au Koweït – "Bidun" voulant dire apatride.
Il y a plus de 100.000 de telles personnes vivant au Koweït dans des conditions de pauvreté extrême, privées de tous leurs droits fondamentaux et ne pouvant aller nulle part ailleurs, uniquement parce qu'elles sont nées et ont grandi dans nul autre pays que celui-ci.
Grâce au printemps arabe, les femmes et les hommes sans patrie du Koweït ont pu constater que le silence ne leur apportait aucun avantage et ont décidé qu'ils devraient descendre dans la rue. Cela est arrivé en février et mars dernier.
Mais ils furent dispersés par la brutalité policière, par les arrestations, par les interrogatoires et par la torture, en dépit du fait qu'ils manifestaient pacifiquement, en petits groupes, arborant le drapeau national et des portraits des dirigeants du Koweït.
Il y a un mois, les sans-patrie du Koweït se sont rendu compte de l'importance des
réseaux sociaux. Ils ont lance une campagne de trois jours sur Twitter appelée "Retournez votre avatar" pour attire l'attention des médias et du monde sur leur cause. Tout récemment, ils ont lancé une autre champagne qui consiste à lâcher des "ballons de la liberté", aussi pour attirer l'attention du monde sur leur conditions de vie.
Ils mettent en oeuvre ces moyens d'expression très pacifiques malgré le fait que beaucoup d'entre eux n'ont accès ni à un emploi, ni à une scolarisation, ni même à ce qui est le plus important, à savoir la dignité humaine. Les Bidun du Koweït sont en train d'être déshumanisés et, plus dangereusement, négligés par le monde et les médias.
Mais, pour citer Gloria Steinem, une des leaders des feminists américains: "We shall overcome" ("Nous surmonterons").
Imaginez l'espace d'une minute que vous n'avez pas de droit de disposer d'un document attestant de votre naissance, votre décès, votre mariage ou votre divorce. Imaginez que votre père a sacrifié sa vie pour la liberation de votre pays, mais que vous n'êtes pas reconnu dans ce pays.
Imaginez que l'on vous considère comme "illégal" et apatride dans le pays même où vous et votre famille évoluez depuis trois générations. Imaginez que vous n'avez aucun accès à l'enseignement officiel public, aucun accès à aux soins médicaux, aucun accès à l'emploi.
Imaginez que vous n'avez pas de passeport, de carte d'identité ou de permis de conduire. Pouvez-vous imaginer que tout ceci vous arrive mais que
personne ne peut vous l'expliquer?
C'est précisément cela qu'être bidun au Koweït – "Bidun" voulant dire apatride.
Il y a plus de 100.000 de telles personnes vivant au Koweït dans des conditions de pauvreté extrême, privées de tous leurs droits fondamentaux et ne pouvant aller nulle part ailleurs, uniquement parce qu'elles sont nées et ont grandi dans nul autre pays que celui-ci.
Grâce au printemps arabe, les femmes et les hommes sans patrie du Koweït ont pu constater que le silence ne leur apportait aucun avantage et ont décidé qu'ils devraient descendre dans la rue. Cela est arrivé en février et mars dernier.
Mais ils furent dispersés par la brutalité policière, par les arrestations, par les interrogatoires et par la torture, en dépit du fait qu'ils manifestaient pacifiquement, en petits groupes, arborant le drapeau national et des portraits des dirigeants du Koweït.
Il y a un mois, les sans-patrie du Koweït se sont rendu compte de l'importance des
réseaux sociaux. Ils ont lance une campagne de trois jours sur Twitter appelée "Retournez votre avatar" pour attire l'attention des médias et du monde sur leur cause. Tout récemment, ils ont lancé une autre champagne qui consiste à lâcher des "ballons de la liberté", aussi pour attirer l'attention du monde sur leur conditions de vie.
Ils mettent en oeuvre ces moyens d'expression très pacifiques malgré le fait que beaucoup d'entre eux n'ont accès ni à un emploi, ni à une scolarisation, ni même à ce qui est le plus important, à savoir la dignité humaine. Les Bidun du Koweït sont en train d'être déshumanisés et, plus dangereusement, négligés par le monde et les médias.
Mais, pour citer Gloria Steinem, une des leaders des feminists américains: "We shall overcome" ("Nous surmonterons").
Mona --
LE JEUDI DE L'ÉTÉ
- 4 août 2011
LE JEUDI DE L'ÉTÉ
- 4 août 2011
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